Le marché immobilier va-t-il subir une récession inévitable, une baisse de la demande et une augmentation de l’offre entraînant une baisse des prix du fait de l’état d’urgence sanitaire ?
Les acquéreurs vont-ils se rétracter dans les délais impartis ? Les demandes de financement pourront-elles être impactées ? Et les dates de signature d’actes authentiques vont-elles pouvoir être maintenues ?
Un certain nombre d’agences immobilières ont continué d’exercer ayant permis des visites virtuelles aux clients potentiels en recherche de biens immobiliers.
Quant au financement, un certain nombre de montages de dossiers de financement ont été stoppés et il faudra attendre la fin de la période de confinement pour que ces dossiers soient à nouveau traités et que le retard soit purgé.
Quant à l’activité notariale, les études notariales ont dû fermer leurs portes au public avec le confinement instauré le 17 mars 2020.
Un décret du 3 avril 2020 publié au Journal Officiel le 4 avril 2020 autorise les notaires à établir tous les actes par comparution à distance via la signature électronique, et ce jusqu’à un mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire, soit aux termes des textes actuels jusqu’au 24 juin prochain.
Le notaire peut recueillir le consentement des parties par voie dématérialisée et peut instrumenter à distance par un système de visioconférence garantissant l’identification des parties, l’intégrité et la confidentialité du contenu de l’acte.
Cette évolution permet d’éviter une paralysie du secteur de l’immobilier.
Un certain nombre d’agents immobiliers constatent néanmoins que la signature à distance reste difficile à mettre en œuvre dans certaines zones géographiques.
Cependant, en l’état, l’activité de cession de biens immobiliers peut se poursuivre sur Grenoble. Les agences immobilières ont les outils technologiques nécessaires ainsi que les études notariales.
Reste un point d’interrogation : la situation mentale des éventuels acheteurs et leur confiance en l’avenir.
L’anticipation d’une baisse des prix de l’immobilier est un très mauvais calcul.
On sait que dans le temps, le prix de l’immobilier n’a cessé d’augmenter.
Par ailleurs, le prix de l’immobilier est souvent tributaire de l’attractivité d’une ville. Les mutations ne vont pas cesser avec le COVID-19, les universités ne vont pas fermer définitivement de sorte qu’il faut parier sur un retour très rapide à la normalité sans que la situation dramatique à laquelle nous avons été confrontés puisse entraîner une baisse durable du prix de l’immobilier.
Béatrice Bénichou- Médina – Notaire – Office Notarial Europole Presqu’île
Pour plus d’informations, vous pouvez la contacter beatrice.benichou-medina@notaires.fr
04.76.48.81.48
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